Le Mali, deuxième plus important producteur de céréales en Afrique de l’Ouest après le Nigeria, a été confronté à une baisse de sa production céréalière pour la saison 2023/2024. Selon les données provisoires avancées par le Premier ministre, Choguel Maïga, la récolte de céréales a atteint 9,9 millions de tonnes, soit une diminution de 3 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre est également en deçà des objectifs fixés en début de campagne qui étaient de 10,9 millions de tonnes.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette baisse de production agricole au Mali. Les rapports indiquent que les précipitations, mal réparties en juin et juillet, ont retardé les semis et le développement des cultures. Les faibles précipitations en septembre ont également eu un impact négatif, ainsi que le faible accès aux fertilisants, en particulier pour la culture du riz qui représente près d’un tiers de l’offre céréalière totale.
En outre, l’insécurité persistante dans les régions du centre et du nord du pays a eu des répercussions sur l’agriculture. Des zones de grande production telles que Mopti, Gao, Ségou et Koulikoro ont enregistré des baisses des superficies emblavées en raison de la détérioration de la situation sécuritaire. Ces régions jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement céréalier de la capitale Bamako.
Cette baisse de la production céréalière est préoccupante pour le Mali, un pays où l’agriculture occupe une place centrale dans l’économie et la sécurité alimentaire. Les autorités maliennes et les acteurs du secteur agricole devront travailler ensemble pour surmonter ces défis et soutenir les agriculteurs dans l’augmentation de la production pour les saisons à venir.
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