
L’ex Umaro Sissoco Embaló vient d’entrer dans le cercle des dictateurs sans scrupules, ceux qui s’accrochent au pouvoir par la force après avoir échoué à le conserver par la légitimité. Autoproclamé chef suprême de la Guinée-Bissau après un coup d’État institutionnel, ce putschiste sans honneur n’a pas hésité à bafouer les principes démocratiques qu’il prétendait autrefois défendre. Son hypocrisie éclate au grand jour : lui qui appelait à une intervention militaire contre les militaires nigériens se transforme aujourd’hui en despote rejetant toute ingérence étrangère dans son propre crime politique.
Dans un coup de force méprisable, il a expulsé sans vergogne la délégation de la CEDEAO et de l’ONU, qui tentaient d’éviter une nouvelle crise en Afrique de l’Ouest. Ce geste brutal montre bien la mentalité d’Embaló : un homme qui ne tolère aucune opposition et qui préfère le chaos à la démocratie.
En s’imposant par la force et en annonçant ensuite sa propre candidature aux élections, il orchestre une mascarade électorale dont l’issue est déjà écrite. Il ne veut pas d’une élection, il veut une validation de son hold-up.
Ce silence complice de la CEDEAO face au coup de force d’Embaló est une trahison envers les peuples ouest-africains.
Avec ce nouveau viol de la démocratie, la Guinée-Bissau plonge dans une instabilité dangereuse orchestrée par un homme qui ne recule devant rien pour satisfaire son appétit du pouvoir. L’ex président Embaló est prêt à tout, même à brûler son pays, tant qu’il peut régner en maître absolu.
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