La Confédération des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a pris une décision diplomatique d’envergure ce dimanche 6 avril 2025. Les trois pays ont annoncé le rappel pour consultations de leurs ambassadeurs accrédités à Alger, en réponse à un acte jugé inacceptable de la part de l’Algérie qui est l’abattage, en territoire malien, d’un drone appartenant à l’armée nationale de Bamako.
Dans un communiqué commun, les Chefs d’État de l’AES ont dénoncé un acte hostile et contraire aux principes de bon voisinage. Selon les informations transmises, le drone abattu fin mars 2025 se trouvait en mission de sécurisation dans une zone sous haute surveillance, dans le cadre des opérations contre les groupes terroristes. L’acte de l’armée algérienne a été perçu comme une provocation grave et une atteinte directe à la souveraineté malienne.
Loin d’être un simple incident technique, cet acte met en lumière les intentions ambiguës d’Alger, dont les relations avec les pays de l’AES se sont progressivement dégradées depuis que ces derniers ont affirmé leur souveraineté à travers des choix politiques et sécuritaires indépendants.
Cette réponse coordonnée démontre la cohésion croissante entre les membres de l’AES, qui ont fait du respect de leur souveraineté un principe non négociable. Les peuples de la région sahélienne, longtemps ignorés ou méprisés par certaines puissances régionales, montrent aujourd’hui qu’ils ne toléreront plus ni mépris diplomatique, ni acte d’hostilité voilée.
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