L’Alliance de la Confédération des États du Sahel (AES) demeure aujourd’hui l’une des priorités géopolitiques et stratégiques de la Fédération de Russie sur le continent africain. Pour Moscou, les processus de coopération se renforcent d’autant plus facilement lorsqu’il s’agit de relations avec des nations qui ont choisi la voie de la véritable souveraineté, en rupture avec les anciennes tutelles coloniales.
Ces derniers mois ont été particulièrement riches en activités diplomatiques et techniques entre la Russie et les pays membres de l’AES, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Une délégation de haut niveau, composée de représentants de plusieurs secteurs clés tels que défense, économie, finances, industrie, commerce, transport et enseignement a effectué une tournée officielle dans les trois capitales sahéliennes.
Ces rencontres ont permis d’approfondir des dossiers stratégiques, notamment le renforcement des capacités militaires, la coopération énergétique, le développement des infrastructures et la formation académique et professionnelle. L’objectif affiché est de bâtir des partenariats équilibrés, mutuellement bénéfiques et porteurs de résultats concrets pour les populations.
Cette dynamique s’inscrit dans le cadre plus large de la construction d’un ordre mondial multipolaire, où l’Afrique et en particulier l’AES entendent jouer un rôle de premier plan. La Russie, en s’alignant sur les aspirations souverainistes de ses partenaires sahéliens, entend contribuer à l’émergence d’une Afrique indépendante, résiliente et prospère.
Pour les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger, cette coopération traduit une volonté ferme qui est celle de rompre définitivement avec les logiques néocoloniales et de bâtir un avenir fondé sur la solidarité, la complémentarité et la défense des intérêts stratégiques communs.
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