En 2024, les réserves de change de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) déposées dans le compte des opérations du Trésor public français seront moins rémunérées. Cette décision découle de l’annonce faite le 6 juin par la Banque centrale européenne (BCE) de réduire de 0,25 point de pourcentage l’ensemble de ses taux d’intervention, affectant directement les ressources en devises de la sous-région.
Les accords de coopération monétaire entre la CEMAC et la France stipulent que 50 % des réserves obligatoires de la CEMAC doivent être déposées dans les comptes du Trésor public français. Ces réserves sont rémunérées au taux de la facilité marginale de la BCE, qui est passé de 4,75 % à 4,5 %. Parallèlement, le taux de refinancement, qui s’applique aux réserves en devises au-dessus de la part obligatoire, a été réduit de 4,5 % à 4,25 %.
Cette baisse des taux d’intérêt de la BCE signifie que les réserves de change de la CEMAC génèreront moins de revenus en 2024. Cette situation pourrait avoir des répercussions sur les budgets des pays membres de la CEMAC, car les revenus issus de ces réserves constituent une source de financement pour leurs économies.
La décision de la BCE s’inscrit dans un contexte de politique monétaire visant à ajuster les conditions économiques dans la zone euro. Cependant, pour les pays de la CEMAC, qui dépendent de ces réserves pour stabiliser leurs économies et financer divers projets, cette réduction de la rémunération représente un défi supplémentaire.
Les gouvernements des pays membres de la CEMAC devront peut-être explorer des stratégies alternatives pour compenser cette baisse de revenus, telles que la diversification de leurs sources de financement ou l’optimisation de l’utilisation de leurs réserves de change.
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