
Le Gouvernement du Burkina Faso a appris avec consternation le décès suspect de son citoyen Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, survenu en détention en Côte d’Ivoire. Selon un communiqué du Procureur ivoirien, l’activiste burkinabè serait mort le jeudi 24 juillet 2025 à l’École de gendarmerie. Une version des faits qui, au lieu d’éclairer l’opinion publique, soulève de lourdes zones d’ombre.
Depuis l’annonce de cette disparition tragique, ni la famille d’Alain Traoré, ni son avocat, ni même les autorités diplomatiques burkinabè n’ont été informés officiellement de cette mort, présentée hâtivement comme un suicide. Ce silence institutionnel de la part des autorités ivoiriennes constitue une grave entorse aux règles élémentaires de courtoisie diplomatique et de respect de la dignité humaine.
Face à cette situation inacceptable, le Gouvernement burkinabè exige la transparence totale sur les circonstances exactes de ce décès. Le peuple burkinabè, épris de justice et de vérité, ne saurait se satisfaire d’un simple communiqué sans preuves ni enquête indépendante. Toute tentative de maquiller un éventuel assassinat en suicide serait perçue comme une provocation grave.
Le Burkina Faso réclame également, sans délai, le rapatriement du corps de son ressortissant, afin que la lumière soit faite par des expertises médicales indépendantes. Ce n’est qu’à travers une collaboration honnête et rigoureuse des autorités ivoiriennes que la vérité pourra émerger, dans le respect des droits humains et des obligations internationales.
Enfin, le gouvernement burkinabè, par la voix de ses institutions compétentes, entend suivre cette affaire jusqu’au bout. Alino Faso n’était pas un criminel, mais un citoyen engagé, dont la vie ne saurait être effacée dans le silence ou l’impunité. Le peuple burkinabè est en droit d’attendre des réponses. Et il les obtiendra.
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