Le Mali a récemment franchi un cap historique en ratifiant le traité de création de la Confédération des États du Sahel (AES), officialisant ainsi son alliance stratégique avec le Burkina Faso et le Niger. Ce traité, désormais validé par le Conseil national de transition (CNT) du Mali, scelle une coopération renforcée entre les trois nations pour mieux affronter les défis communs en matière de sécurité, de diplomatie et de développement économique au Sahel.
L’AES marque une rupture significative avec les approches traditionnelles de défense régionale, en prônant une autonomie accrue face aux menaces transfrontalières, qu’elles soient de nature terroriste, politique ou économique.
Au-delà de la sécurité, l’AES entend aussi donner une nouvelle impulsion au développement de la région sahélienne. Le traité prévoit une coopération plus étroite dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et des infrastructures, essentiels pour améliorer le quotidien des populations locales. La volonté des États membres de mutualiser les ressources naturelles et humaines se dessine comme une base solide pour impulser un modèle de développement économique résilient et endogène.
En ratifiant ce traité, le Mali démontre son engagement pour une diplomatie proactive et indépendante dans la région. La Confédération des États du Sahel, en écho à la solidarité africaine, incarne une vision partagée de souveraineté régionale, offrant aux États membres la liberté de bâtir des partenariats stratégiques autonomes.
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