La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a pris une décision importante jeudi en rejetant les recours introduits par les candidats aux législatives dont les suffrages ont été annulés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Ces annulations étaient motivées par leur implication présumée dans des irrégularités telles que les bourrages d’urnes, la fraude et la détention des machines de vote.
Au total, Soixante-trois (63) dossiers ont été déposés devant la Cour constitutionnelle. Trente-cinq (35) ont été déclarés « irrecevables », vingt-quatre (24) « recevables mais non fondés », tandis que quatre (4) ont fait l’objet de désistement, selon les déclarations du président de la Cour constitutionnelle lors d’une audience.
Parmi les candidats invalidés figurent trois ministres en fonction, quatre (4) gouverneurs de province, ainsi que des mandataires publics et autres responsables politiques. Cette décision de la Cour constitutionnelle intervient après que le Conseil d’État se soit déclaré « incompétent » pour statuer sur cette affaire.
La défense des candidats conteste vivement la décision de la Commission électorale, l’accusant d’avoir outrepassé ses compétences et d’avoir pris sa décision sans avoir préalablement entendu les parties concernées.
Il convient de rappeler que les résultats du quadruple scrutin (présidentiel, législatif national, provincial et municipal) du 20 décembre sont fortement contestés par l’opposition, qui n’a obtenu que 6% des 487 sièges pourvus. Félix Tshisekedi avait remporté la présidentielle dès le premier tour avec 73,34 % des suffrages, un résultat également contesté par l’opposition.
Poster un Commentaire